Le film raconte l'histoire des relations entre trois membres d'une même famille : le père Bert et le fils Joe, policiers dans l'unité suscitée et le second fils Bobby, qui tient une boite de nuit et fraye par sa profession avec le milieu peu recommandable des dealers et du crime organisé d'origine russe, activité visée bien évidemment par l'unité de police auquel appartiennent Bert et Joe.
Derrière cette trame qu'on peut qualifier de "classique" et avec un scénario qui ne s'embarrasse pas d'une crédibilité accrue. Gray prend son histoire comme prétexte pour s'intéresser en profondeur à ses personnages et à leurs relations. Les trois personnages sont très bien fouillés, et habités par leurs acteurs : Mark Wahlberg, Joaquin Phoenix et surtout Robert Duvall. Les relations entre eux sont complexes, et prétextes à de belles séquences d'émotion. On comprend tour à tour les arguments des personnages, qui justifient leurs actions, et partagent leurs dilemmes
Si le fond est intéressant, la forme ne l'est pas moins. James Gray nous laisse sous tension pour la plus grande partie du film, celle-ci atteignant son paroxysme lors de trois scènes choc : la scène dans le labo clandestin, la fameuse poursuite en voiture sous la pluie et la scène finale dans les hautes herbes. On est au plus près des personnages, partageant leurs frayeurs, leur rage ou leur tension. La maestria réalisatrice de James Gray donne au film toute sa force. Le tout est souligné par une bande son fort sympathique, qui fait la part belle aux classiques festifs des années 80 avec Bowie, Blondie et autres …
Enfin bref, bien m'en a pris d'aller voir ce film avant de réfléchir à mes films préférés cette année, car We Own The Night figurera en bonne position dans mon top 10.