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Trois whiskies "majeurs" pour cette dernière soirée découverte de l'année. C'est à dire qu'ils ont tous trois dépassé l'âge de 18 ans... Un thème original pour une soirée intéressante... Allons-y pour les notes de dégustation !
Glen Grant - Gordon & Mc Phail 21 ans - Refill Sherry Butt - 40%Ce malt d'un âge avancé est d'une belle couleur dorée soutenue, avec des reflets cuivrés. Dans le verre le whisky exhale un nez très suave, équilibré et léger, dominé par le sherry et les céréales. La bouche est un peu décevante en comparaison du nez. Peu définie et simple, on retrouve des céréales, et des notes d'un vieil alcool, comme l'Armagnac. Impression qui domine d'ailleurs pour ce whisky, qui pourra être apprécié en digestif. Son prix le réserve tout de même aux bourses les plus aisées : 77 euros la bouteille.
Bruichladdich - Officiel 18 ans - Pinot Noir Finish - 46%
Bruichladdich est la distillerie la plus piégeuse d'Islay, car on ne trouve pas trop dans son whisky les caractéristiques habituelles de cette île. Ce vieux malt est jaune pale soutenu, aux reflets dorés et aux jambes grasses. Le nez est très léger et sec. On peut y retrouver des notes de menthe, de fruits frais (citron, citron vert) et seulement derrière tout cela, de fines traces d'embruns (iode). La bouche est agressive, et équilibrée, d'une saveur sucrée, voire sirupeuse. On retrouve les fruits frais (abricot, pomme mure), et des notes de vin (blanc). La finale est moyenne et suave. Là encore, on ne craquera que si on est vraiment fan, car le prix est aussi élevé : 81 euros.
Benriach - Officiel 21 ans - Authenticus 46%
Une version officielle, mais limitée pour finir, avec cette distillerie du Speyside. Le malt est d'un beau jaune soutenu, et possède un nez ample et suave. On y note des épices, du tabac (cigare non allumé), et une pointe de tourbe. Les saveurs se retrouvent en bouche, qui est complexe et agressive (dans le bon sens du terme). On retrouve donc le tabac, le côté fumé, les fruits secs (pruneau). La finale est moyenne. Un très bon malt, là encore à un prix élevé (92 €) mais n'est ce pas le plaisir d'un club de pouvoir découvrir à plusieurs des bouteilles que l'on ne s'offrirait pas tout seul ?
En
cette époque de pénurie cinématographique (étrange vu qu'on est en plein festival de Cannes), je me suis rabattu sur un film allemand (encore !). "Et puis les touristes" raconte l'histoire de Sven, un jeune allemand qui effectue son service civil près du camp d'Auchwitz en Pologne. On aurait pu craindre un film larmoyant ou difficile sur les camps, il n'en est rien car le film est très actuel, et pas du tout tourné vers le passé. Sven doit s'occuper d'un survivant des camps, avec lequel les relations sont houleuses, mais profite aussi de son séjour pour découvrir la Pologne d'aujourd'hui, l'occasion d'un parallèle osé mais réussi entre l'occupation allemande et la mondialisation.
Le film est vraiment très réussi, et possède un coté intimiste très séduisant. Sans être époustouflants, les acteurs sont très bons, et le réalisateur Robert Thalheim nous offre quelques beaux moments d'émotion, notamment la scène du face à face entre le vieux survivant des camps et les apprentis de l'entreprise de chimie proche ou la scène d'inauguration du mémorial de l'holocauste. L'occasion de s'interroger sur la notion de souvenir, de devoir de mémoire, avant notamment que les témoins de cette période noire n'aient tous disparus. Le contraste entre les touristes arrivant en shorts et l'austérité d'un des lieux les plus terribles de l'histoire de l'humanité est saisissant et laisse réfléchir bien longtemps après le visionnage du film. Au final, un film aigre-doux très intéressant, une bien belle surprise.
Pour finir les vacances et ne pas déprimer, quoi de mieux qu'un petit match de foot. En l'occurrence le dernier des Nantais à la Beaujoire pour cette saison. Et contre un adversaire "prenable" à savoir l'En Avant Guingamp, où évolue notamment l'ancien Nantais Nicolas Savinaud. Hélas, les joueurs jaunes avaient apparemment la tête ailleurs, au moins durant la première mi-temps car celle ci ne fut pas d'un très bon niveau. Ce sont d'ailleurs les visiteurs qui ouvrirent le score sur un penalty de Nicolas Savinaud. Nantes en profita pour changer de gardien, Tony Heurtebis ayant été commotionné sur l'action ayant entrainé le penalty. Rien de vraiment notable lors de cette première période, et les Nantais retournèrent au vestiaire sous quelques sifflets, malgré la fête qui avait été préparée dans les tribunes.
La seconde période fut meilleure, et les nantais trouvèrent même le chemin de l'égalisation grâce a l'expérimenté Nicolas Goussé qui coupa de la tête un coup franc de Babovic pour tromper le gardien. Une bien bonne nouvelle qui limite le nombre de défaites à domicile cette saison à une seule (celle contre le Havre)... Djorjevic manqua de peu la balle de break quelques minutes après mais le score n'évolua plus. La fête pouvait donc commencer, avec un envahissement de terrain en bonne et due forme. C'est donc fini pour la Ligue 2, rendez vous l'an prochain en Ligue 1 !
De passage à la Baule lors de ce week-end prolongé, j'ai profité des conseils de whisky magazine pour aller visiter la cave de la Baule, difficile à trouver car elle est tout bonnement au sous sol d'une supérette, et on peut passer en voiture des dizaine de fois devant sans se douter qu'au sous-sol se trouve une véritable caverne d'Ali Baba : 200 whiskies, dont pas mal de versions rares, et surtout dans 150 en dégustation, histoire de ne pas acheter à l'aveugle. C'est le très sympathique Gilles Le Capitaine qui s'occupe de l'endroit et qui nous a proposer de déguster quelques whiskies, pour lesquels je rédige quelques notes de dégustation.
Brora 1982 - Gordon & Mc Phail (Connoiseurs's Choice) - 43%
Un nez frais où dominent les fruits frais, une bouche sucrée - salée très fruitée, une finale moyenne et très agréable. Cette distillerie fermée a décidément encore de beaux joyaux à nous offrir.
The Macallan - Style 40's - 40%
Une découverte original que ces whiskies créés par les masters blenders de Macallan pour recréer les goûts du passé, et des années 40 en particulier. Le nez exhale des céréales et des fruits compotés, céréales retrouvés en bouche, accompagnées d'une légère pointe de tourbe et de réglisse. La finale est courte et sèche, un peu décevante à mon goût.
Ardbeg Almost There - 9 ans - 54,1%
Je connaissais déjà ce dernier frère de la trilogie Ardbeg, mais quel plaisir de le regoûter. Un nez tourbé, caractéristique de chez Ardbeg, qui dégage également des notes iodées très claires, on a parfois l'impression de se retrouver au dessus d'une douzaine d'huîtres. La bouche est poivrées et fruitée et nous emmène sur une finale persistante. Un must !
Lochside 1991 - Gordon & Mc Phail - 43% Encore une distillerie fermée et de surcroît peu représentée sur le marché. Je n'ai pas été très conquis par le nez, que je trouve assez peu défini. La bouche est plus sympathique, avec une alliance sucrée / salée entre les céréales et le côté marin intéressante.
Caperdonich 34 ans - Duncan Taylor - 53,4%
J'avais déjà goûte ce vieux millésime lors du Whisky Live et je n'avais alors pas été convaincu. Ici, dans des conditions plus calmes, j'ai plus apprécié ce vénérable malt, dont en sent toute la maturité. Le nez, dominé par l'ananas, est très agréable. La bouche est très couvrante, sans emporter trop malgré le degré. Une bien belle façon, de finir une dégustation.
La qualité de la cave de la Baule n'a pour égal que la gentillesse et les connaissances de Gilles Le Capitaine grâce à qui nous avons passé une excellente soirée dégustation. A noter que sont organisées à la demande des soirées Masterclass autour d'un thème précis, et totalement gratuites et sans obligation d'achat. Je pense que nous reviendrons à La Baule dans un futur proche, et vous encourage à y passer si vous êtes dans le coin. Les endroits comme celui-ci sont rares.
Comparé à ses collègues Spiderman ou Batman, Iron Man n'est pas le super-héros qui a la plus grande notoriété. On pourrait en dire de même de Jon Favreau, comparé à Christopher Nolan ou Sam Raimi. Pourtant Iron Man , le film s'avère être une excellente surprise. Grâce notamment à Robert Downey Jr, qui incarne tout le cynisme et la gouaille de Tony Stark de fort belle manière. L'acteur, que l'on avait déjà vu en grande forme dans Zodiac, offre là une prestation de qualité, et parsème le film de nombreuses punchlines qui font mouche. Pour ma part, je le préfère même sans le costume d'Iron Man, que l'on ne voit d'ailleurs pas beaucoup, le film s'attardant plus, et c'est un bonheur pour ceux qui découvrent le héros, sur les origines (adaptées pour le cinéma) du héros. Alors le revers de la médaille est que les amateurs d'action seront déçus, car il y a peu de scènes de combat, mais qu'ils ne s'inquiètent pas, une suite est d'ores et déjà prévue.
On signalera la présence au casting de seconds rôles intéressants, comme Jeff Bridges, parfait dans le rôle d'Obadiah Stane et Gwyneth Paltrow. Mais évidemment le film se focalise sur Tony Stark, ses paradoxes et l'histoire de sa rédemption,et par là même la création du héros Iron Man est en soi passionnante à suivre. Au final, on ne voit pas les deux heures passer et on attend la suite avec impatience, surtout lorsque l'on connait l'importance d'Iron Man dans la chronologie des comics Marvel, ce que laisse d'ailleurs entrevoir la scène post-générique.
L'un contre l'autre (Gegenüber en allemand), est le premier film du réalisateur allemand Jan Bonny, seulement 29 ans au compteur. Le film est assez loué dans la presse en général, et force est de constater qu'une partie de ces louanges n'est pas usurpée. Jan Bonny possède en effet un réel talent de réalisation, et sa mise en scène sombre, intimiste et glauque qui n'est pas sans rappeler Christian Mungiu et son 4 mois trois semaines et deux jours. Le problème social abordé est ici différent, il s'agit de la violence conjugale, mais dans un sens différent de celui auquel on est en général "habitué"... Ici c'est Anne, la femme, aigrie et violente, qui bat Georg, un mari passif, qui encaisse les coups au nom de leur amour.
Une chose est claire, le réalisateur est très fort pour créer le malaise chez le spectateur, quelques scènes sont remarquables, notamment celles avec le beau-père, ou les scènes de violence conjugale, très choquantes. Cela dit, malgré les qualités indéniables du film, je n'ai pas réussi à accrocher à 100%. J'ai eu du mal à m'identifier à la femme geignarde et violente ou au mari passif, ce qui fait que j'ai trouvé quelques longueurs au film. Néanmoins, L'un contre l'autre est un film intéressant, surtout lorsqu'on se dit que c'est le premier film du réalisateur, qu'il faudra donc surveiller de près.