vendredi 27 mars 2009

Les 3 Royaumes

N'ayant pas eu le temps d'écrire grand chose à chaud sur le film, je vais être assez bref. On assiste ici au retour de John Woo en Asie après sa période européenne. Il s'inspire pour cela d'une bataille chinoise historique, reconstituée avec force détails et une grandiloquence toute chinoise.
Du grand spectacle, et un divertissement très correct (7/10)

vendredi 20 mars 2009

Welcome

Je serai assez bref, sur ce film, notamment par manque de temps. Pour résumer très rapidement, on peut dire que c'est un bon "film Télérama". Le sujet est plein de bons sentiments, très à la mode en cette époque. Je m'en veux un peu de caricaturer, et la situation des clandestins à Calais ne s'y prête sans doute pas.

On notera que les acteurs Vincent Lindon en tête, jouent correctement leur rôle (enfin Vincent Lindon j'ai l'impression qu'il a fait sa carrière avec un seul rôle). Mais cette propension des metteurs en scène français à tout filmer avec autant de maestria qu'un épisode de Commissaire Navarro, je suis désolé, mais je ne comprendrai jamais. De tous les pays du globe nous viennent des films qui prouvent qu'on peut être inventif avec peu de moyens, et hormis quelques exceptions(Despleschin, Ozon) le cinéma français reste à la traîne. C'est un peu dommage, car ici le fond était bon, de ne pas soigner plus la forme, il y avait matière à faire quelque chose de plus intéressant que ce film, très honnête certes.

mercredi 18 mars 2009

Watchmen

J'ai rarement été aussi inquiet en rentrant dans une salle pour voir l'adaptation d'un comic-book. En effet Watchmen, le comic book d'Alan Moore est sans doute ce qui se fait de mieux dans le genre, une histoire dense, adulte, efficace mais profonde, doublée d'un sens du rythme et de la mise en page qui en font LE modèle du genre. Et l'adaptation de Zakk Snyder, déjà responsable de celle, mitigée, de 300, me faisait à vrai dire un peu peur.

En sortant c'est plutôt la satisfaction qui domine, même si évidemment on a toujours l'impression de ne pas avoir retrouvé certaines petites choses qui étaient dans le livre. Cette adaptation a fort justement, dans un souci d'efficacité, recentré l'histoire autour du groupe de super-héros et négligé tous les à côtés qui donnaient toute sa densité au livre. On ne voit par exemple pas beaucoup de scènes dans la mégapole, avec les quidams, qui donnaient un autre point de vue. Point de Tales Of The Black Freighter, aussi, même si on savait en entrant que ça serait sur l'édition longue. Ceci dit, à une exception près, le propos original est respecté, et l'esprit du livre également. On retrouve ce mélange de peur et de nostalgie propre à l'oeuvre originale.

Graphiquement, l'équipe de Zakk Snyder a pris le parti de moderniser un peu les costumes des super héros, de toute façon difficilement adaptables, et vendables en l'état. La bonne idée également a été de prendre une série d'acteurs peu ou pas connus (je ne connaissais que Billy Crudup, et encore il est méconnaissable en Dr Manhattan), ce qui fait que l'identification avec les personnages est plus facile. La mise en scène nous offre parfois quelques effets un peu tape à l'oeil mais n'en abuse pas, et globalement possède quelques bonnes trouvailles (au rangs desquelles le générique, excellent). On notera également une bande son excellente, nous offrant quelques standards rocks bien adaptés, mêlés à des envolées plus symphoniques.

Au final, et au bout des deux heures trois quart que dure le film, on peu dire que Watchmen est loin d'être raté, même s'il ne s'adresse pas évidemment au fan de base de film de super héros, attendant de l'action et une intrigue facile à suivre. Même s'il l'a sans doute simplifié, Snyder a su garder la complexité du message, et a eu le courage de respecter l'oeuvre originelle même s'il savait que ça nuirait sans doute au côté commercial du film. Pas mal pour un réalisateur méprisé par beaucoup. Vivement la director's cut !

vendredi 6 mars 2009

Milk

Gus Van Sant n'est pas un réalisateur comme les autres, et on se doutait que son film sur Harvey Milk, leader de la cause gay assasiné en 1978, n'aurait rien du biopic classique, malgré ce que la bande annonce laissait entrevoir. C'est une belle surprise de voir d'ailleurs que la BA ne donne absolument pas une bonne idée de ce qu'est le film, en liant entre eux des éléments qui n'ont rien à voir pour faire inutilement monter la tension.

Bref, Milk, le film est orienté vrai - faux reportage, histoire de nous ancrer dans le monde réel. Gus Van Sant a intégré à son film des images d'époques, reportages et interview télé, et a poussé assez loin le mimétisme des personnages, n'hésitant pas à faire porter une prothèse nasale a Sean Penn. Parlons en un peu, de Sean Penn. On le savait acteur militant, mais cet acteur prouve combien il est génial en cassant son image de mythe du mâle, et en interprétant de manière convaincante un homosexuel un peu efféminé, doublé d'un meneur d'hommes hors pair. Évidemment, il n'a pas volé son (second) Oscar, dans un rôle à l'opposé de celui qui lui avait valu le premier.

Et puis les amateurs de Gus Van Sant retrouveront les qualités de mise en scène du réalisateur, cette fois-ci dans un film moins austère qu'un Elephant. On retrouve néanmoins cette sensibilité à fleur de peau, la même pudeur avec les homosexuels qu'il avait pu avoir avec les adolescents dans Elephant. Il montre des scènes crues mais ne sombre jamais dans le vulgaire, et arrive parfaite à mêler des passages intimistes et des soulèvements épiques. Et puis clairement, on sent le réalisateur engagé dans son propos, ce qui fait bien plaisir par les temps qui courent.

Bref, pas grand chose à ajouter, ah si la musique (signée Danny Elfman, c'est assez étonnant pour être signalé) est à l'unisson de la qualité du film. Allez y , si ce n'est déjà fait.

lundi 2 mars 2009

Gran Torino

Clint Eastwood est un des réalisateurs dont le cinéma m'émeut le plus. Et Gran Torino n'échappe pas à la règle, et est clairement le premier chef d'oeuvre que j'ai pu voir en cette année 2009. Pour, sans doute, son dernier film en tant qu'acteur, Clint Eastwood se met en scène dans un personnage ambigu, à l'image de sa carrière, moitié vétéran ronchon et raciste, moitié grand coeur (de toute façon un homme qui a un labrador ne peut pas être totalement mauvais). Le film joue vraiment sur cette dualité du personnage, à la fois très sûr de lui, et dans le même temps rongé par ses vieux démons. On a aussi le droit, encore une fois, à une belle parabole sur la rédemption, et le dénouement du film tourne dans les têtes plusieurs jours durant.

La réalisation est de facture classique, Eastwood n'a jamais été un innovateur au niveau mise en scène, mais en même temps ce n'est pas ce qu'on lui demande. On a toutefois une photographie très soignée, et un rythme de mise en scène qui réserve quelques beaux passages. Eastwood acteur est assez terrassant, on est sans cesse partagé entre l'envie de lui mettre des baffes, quelques rires quand son personnage, dont le trait est forcé, en fait un peu trop, et évidemment l'empathie qui se fait de plus en plus forte au fur et à mesure que le film avance. On notera également que les seconds rôles s'en sortent aussi très bien, Christopher Carley dans le rôle du prêtre notamment.

Bref, le film est un uppercut, Eastwood ne se réinvente pas, mais fait avec ce film une magnifique synthèse de ses thèmes de prédilection. Et dire que ça a été boudé à Cannes et aux Oscars ...


AC-DC - Paris Bercy - 27/02/09

Tout d'abord la setlist (enfin celle du 25 mais a part un petit changement de la place d'"Anything Goes" un peu plus tôt dans le set, il n'y a pas de différences)

Et que dire de plus. Quasiment deux heures de rock, sans le moindre temps mort. Des tubes enquillés à la pelle. Pour faire le grincheux on regrettera qu'il n'y ait pas eu une ou deux vieilleries qui avaient été ressorties sur la tournée de Stiff Upper Lip, mais bon. C'était la première fois que je voyais le groupe, j'espère que ce n'est pas la dernière. Tout était parfait ou presque, et je me suis délecté de chaque minute de ce concert. J'ai beau chercher, je ne vois pas vraiment d'autre groupe qui synthétise autant le hard rock. Angus, Brian est les autres sont vraiment la quintescence de ce style musical... Et la magie qui arrive a sortir d'une Gibson SG branchée sur un ampli Marshall est tout simplement ahurissante.

On notera également un show d'une extreme qualité : décors soignés, pyrotechnie, caméras et écrans permettant de tout bien voir même du fond de la fosse, et son de bonne qualité. Bref, ce n'était pas donné, mais au vu de la prestation on se dit que ce n'est pas l'arnaque. Et puis le petit frisson quand Angus Young, déchainé au milieu de son solo, s'arrête pour regarder la foule dans les yeux est incomparable.

They shook me all night long ... :)