mercredi 12 août 2009

The Reader

J'aime bien The Hours et Kate Winslet, et c'est sans doute ce qui m'a fait aller voir The Reader. J'étais tout de même assez sceptique sur le fait de tourner en anglais une histoire tellement liée à l'Allemagne (d'autant que pour ajouter au réalisme les personnages lisent des livres en anglais dans le film, bref, ça a été soigné, ça se voit). La première partie du film est du niveau de l'adaptation d'un roman Harlequin : "la femme expérimentée initie le jeune homme à l'amour", avec tous les clichés que ça comporte, et force violons lourdingues. Ca s'améliore un peu dans la seconde partie lorsqu'on se met à tourner autour du thème de la culpabilité des anciens nazis, mais à peine. Sur le sujet, on a fait beaucoup mieux (lire La mort est mon métier de Robert Merle par exemple), et on fera sans doute mieux... J'hésite à révéler le "climax" du film, mais il est révélé au spectateur avec une lourdeur remarquable et force flash-back au cas où celui-ci n'aurait pas compris. Bref, on voit tout venir avec un quart d'heure d'avance, ce qui fait qu'on s'ennuie ferme.

A part ça, la mise en scène est plan-plan, avec des parallèles soulignés d'élève appliqué mais c'est tout (il faudrait que je revoie The Hours pour être sur mais ça ne m'avait pas semblé si lourd). Les acteurs sont très moyens, on se demande ce que Kate Winslet est venue faire dans cette galère, elle était bien meilleure dans le Sam Mendes sorti plus tôt cette année, c'est complètement incompréhensible qu'elle ait eu un Oscar pour ce film. Les scènes où elle est grimée pour paraître plus vieille sont tout bonnement ridicules. Quant à Ralph Fiennes, je n'ai jamais adoré cet acteur, et ce n'est pas ce film qui me le fera aimer. Seul le jeune David Kross s'en sort pas trop mal, et encore.


Pour finir, tout cela est enrobée avec une musique qui fait office de crème pâtissière achevant de rendre l'ensemble beaucoup trop lourd : les violons pile poil au bon moment, pour montrer au spectateur que c'est grave, ou triste, au choix...


Bref, une perte de temps...

mardi 11 août 2009

Rattrapage Bis

Un petit rattrapage des derniers visionnages de cinéma. J'ai la flemme de mettre à jour le blog en ce moment, c'est fou. Du coup rattrapage en quelques lignes, et dans le désordre (je ne pense pas avoir oublié de film), le temps ayant fait son oeuvre, les commentaires vont être succincts.



Looking for Eric : Cantona n'est pas l'acteur du siècle, et la morale de la fin du film est douteuse. Le film oscille un peu trop selon moi entre la comédie et le drame social "à la Loach" (dont je ne suis pas un fan absolu). Ça se regarde, sans plus


Les beaux gosses : Ryad Sattouf a bien réussi à retranscrire au cinéma ce qui faisait tout le charme de ses BD. Il croque l'adolescence avec tendresse et acidité. Difficile de ne pas se reconnaître dans certains passages. Une bonne petite comédie.


Whatever Works : Le retour du grand Woody pour son film annuel. Celui là est très réussi, et très classique (ce que je préfère chez Woody). Il peut faire penser à Mighty Aphrodite, mais beaucoup de thèmes de prédilection du maître new-yorkais sont abordés.

Guerre et Amour : Le cinéma "Les Carmes" faisant une rétrospective Woody Allen pendant l'été, j'ai eu le plaisir de voir sur écran ce film, parodie de film russe, burlesque à souhait et surtout très drôle.


Fais moi plaisir : Une bonne petite découverte que ce réalisateur qui signe une comédie fraîche et amusante, très burlesque également. Ça donne envie de découvrir les autres films d'Emmanuel Mouret. A noter que Jacques Weber est parfait en président de la République.


Bancs Publics (Versailles Rive Gauche) : quasiment un film à sketches, avec la crème des acteurs francophones. Certains passages font mouche et font bien rire(quasiment tout le passage dans le magasin de bricolage), d'autres son plus poétiques, l'impression globale est très positive.


Public Enemies : Le Mann nouveau est arrivé, et il est bon. C'est tout sauf une surprise. Un parti pris réaliste qui choquera ce qui étaient venus voir un blockbuster de gangsters, une mise en scène à tomber, l'utilisation de la HD à merveille, une bande son soignée. Bref tous les éléments qui font de Mann un réalisateur incontournable. Même Marion Cotillard y est supportable, c'est vous dire l'exploit. A revoir vite, très vite.


La-Haut : Encore un très bon film signé Pixar, que je mets dans le haut (ha ha) du panier des productions du studio. Un ton très adulte pour cette histoire pas banale dont le héros est un vieillard (les vendeurs de jouets de chez Disney ont du en avoir des sueurs froides). Comme toujours Pixar parvient à faire un film pour adultes qu'on peut aussi aller voir avec ses enfants (ou pas)

jeudi 4 juin 2009

Etreintes Brisées

Je suis depuis que je l'ai découvert il a une quinzaine d'années maintenant, un gros fan d'Almodovar, allant même jusqu'à défendre ses films un peu en deçà de son niveau de qualité habituel. Alors évidemment mon avis ne peut être que positif sur son petit dernier, Etreintes Brisées, reparti bredouille de Cannes (en même temps toute autre chose que la palme d'or serait une insulte maintenant, et puis je ne sens pas trop Huppert fan du ciné de Pedro Almodovar, allez savoir pourquoi ^^).

Bref, je ressors de la séance avec l'impression d'avoir assisté à une masterclass de mise en scène. Almodovar fait dans ce film (pas forcément parfait par ailleurs, notamment au niveau scénario) une démonstration de ses talents de réalisateur et de sa direction d'acteurs, via quelques scènes vraiment bluffantes de qualité (la rupture, notamment), porte son art à un niveau rarement atteint, se permet de rendre hommage aux maîtres classiques (Hitchcock), et d'intégrer, avec talent, des bouts d'auto-remake qui satisfont les fans de la première heure (ah, ce gaspacho !).

Assurément le film le mieux mis en scène qu'il m'ait été donné de voir cette année, et dans le peloton de tête des meilleurs films de l'année pour l'instant.

vendredi 8 mai 2009

Rattrapage

J'ai eu assez peu de temps pour tenir à jour ce blog ces temps-ci. Ce post tient donc lieu de séance de rattrapage pour les films que j'ai pu voir au mois d'avril et début mai. On essaiera de maintenir le blog plus à jour dans les semaines à venir.

Ponyo Sur La Falaise : pas le meilleur Miyazaki, très orienté "enfants" mais tout de même assez poétique et très visible par des adultes. J'ai surtout retenu la partition de Joe Hisaichi qui est merveilleuse (8/10)

OSS 117 Rio Ne répond plus : une bonne suite, dans la lignée du premier. Je suis fan des aventures d'Hubert Bonnisseur de la Bath, et cet épisode est très réussi (8/10).

Rachel Se Marie : très bonne surprise avec ce film indépendant américain. Une très belle interprétation de Anne Hathaway et de bien beaux moments d'émotion. Le rêve américain avec son côté pile et son coté face. (8/10)

Coco Avant Chanel : Mais que se passe il ? Je vais voir du cinéma français ! J'y allais un peu a reculons mais Audrey Tautou et Benoit Poelvorde ont su me convaincre. La mise en scène est simple mais efficace, les acteurs très bons, les décors et les costumes au top, et le film est bien mené et efficace. Pas mal du tout (8/10).

Incognito : J'y suis allé un peu par défaut, et j'ai eu une bonne surprise avec cette comédie qui se révèle drôle, ce qui est déjà pas mal. Les amateurs de Dubosc seront comblés, il a encore un rôle à la mesure de son talent, mais n'en fait pas trop. Quand à Bénabar, il s'en sort pas mal et fait parfois preuve d'auto-dérision bienvenue. Un bon moment. (7/10)

Séraphine : Rattrapage avec ce film récompensé au Césars. Merveilleux film sur la création artistique. Yolande Moreau tient le rôle de sa vie, et incarne Séraphine à merveille. On peut sans rougir rapprocher le film du Van Gogh de Pialat ou par moments, de certains films de Tarkovski, influence évidente. (9/10)


Et voilà, désolé, pour la rapidité des commentaires...

lundi 13 avril 2009

Chéri

Très bon film de Stephen Frears, qui signe le retour en forme d'une Michelle Pfeiffer excellente (8/10)

vendredi 3 avril 2009

Safari

Quelques mots rapide sur ce film, qui nous rappelle les bienfaits de la carte cinéma illimitée. En tant que gros fan des sketches de Kad et Olivier, je dois dire que Safari est tout de même un peu décevant. On y trouve quelques bonnes idées qui auraient sans doute fait de très bon sketches, mais le film a un peu de mal à tenir en haleine sur la longueur. Dommage car ce n'est à vrai dire pas si mal réalisé et qu'on retrouve par moments la patte du duo de la chaîne Comédie. A réserver aux irréductibles, attendre le DVD ou une diffusion TV sinon...

vendredi 27 mars 2009

Les 3 Royaumes

N'ayant pas eu le temps d'écrire grand chose à chaud sur le film, je vais être assez bref. On assiste ici au retour de John Woo en Asie après sa période européenne. Il s'inspire pour cela d'une bataille chinoise historique, reconstituée avec force détails et une grandiloquence toute chinoise.
Du grand spectacle, et un divertissement très correct (7/10)

vendredi 20 mars 2009

Welcome

Je serai assez bref, sur ce film, notamment par manque de temps. Pour résumer très rapidement, on peut dire que c'est un bon "film Télérama". Le sujet est plein de bons sentiments, très à la mode en cette époque. Je m'en veux un peu de caricaturer, et la situation des clandestins à Calais ne s'y prête sans doute pas.

On notera que les acteurs Vincent Lindon en tête, jouent correctement leur rôle (enfin Vincent Lindon j'ai l'impression qu'il a fait sa carrière avec un seul rôle). Mais cette propension des metteurs en scène français à tout filmer avec autant de maestria qu'un épisode de Commissaire Navarro, je suis désolé, mais je ne comprendrai jamais. De tous les pays du globe nous viennent des films qui prouvent qu'on peut être inventif avec peu de moyens, et hormis quelques exceptions(Despleschin, Ozon) le cinéma français reste à la traîne. C'est un peu dommage, car ici le fond était bon, de ne pas soigner plus la forme, il y avait matière à faire quelque chose de plus intéressant que ce film, très honnête certes.

mercredi 18 mars 2009

Watchmen

J'ai rarement été aussi inquiet en rentrant dans une salle pour voir l'adaptation d'un comic-book. En effet Watchmen, le comic book d'Alan Moore est sans doute ce qui se fait de mieux dans le genre, une histoire dense, adulte, efficace mais profonde, doublée d'un sens du rythme et de la mise en page qui en font LE modèle du genre. Et l'adaptation de Zakk Snyder, déjà responsable de celle, mitigée, de 300, me faisait à vrai dire un peu peur.

En sortant c'est plutôt la satisfaction qui domine, même si évidemment on a toujours l'impression de ne pas avoir retrouvé certaines petites choses qui étaient dans le livre. Cette adaptation a fort justement, dans un souci d'efficacité, recentré l'histoire autour du groupe de super-héros et négligé tous les à côtés qui donnaient toute sa densité au livre. On ne voit par exemple pas beaucoup de scènes dans la mégapole, avec les quidams, qui donnaient un autre point de vue. Point de Tales Of The Black Freighter, aussi, même si on savait en entrant que ça serait sur l'édition longue. Ceci dit, à une exception près, le propos original est respecté, et l'esprit du livre également. On retrouve ce mélange de peur et de nostalgie propre à l'oeuvre originale.

Graphiquement, l'équipe de Zakk Snyder a pris le parti de moderniser un peu les costumes des super héros, de toute façon difficilement adaptables, et vendables en l'état. La bonne idée également a été de prendre une série d'acteurs peu ou pas connus (je ne connaissais que Billy Crudup, et encore il est méconnaissable en Dr Manhattan), ce qui fait que l'identification avec les personnages est plus facile. La mise en scène nous offre parfois quelques effets un peu tape à l'oeil mais n'en abuse pas, et globalement possède quelques bonnes trouvailles (au rangs desquelles le générique, excellent). On notera également une bande son excellente, nous offrant quelques standards rocks bien adaptés, mêlés à des envolées plus symphoniques.

Au final, et au bout des deux heures trois quart que dure le film, on peu dire que Watchmen est loin d'être raté, même s'il ne s'adresse pas évidemment au fan de base de film de super héros, attendant de l'action et une intrigue facile à suivre. Même s'il l'a sans doute simplifié, Snyder a su garder la complexité du message, et a eu le courage de respecter l'oeuvre originelle même s'il savait que ça nuirait sans doute au côté commercial du film. Pas mal pour un réalisateur méprisé par beaucoup. Vivement la director's cut !

vendredi 6 mars 2009

Milk

Gus Van Sant n'est pas un réalisateur comme les autres, et on se doutait que son film sur Harvey Milk, leader de la cause gay assasiné en 1978, n'aurait rien du biopic classique, malgré ce que la bande annonce laissait entrevoir. C'est une belle surprise de voir d'ailleurs que la BA ne donne absolument pas une bonne idée de ce qu'est le film, en liant entre eux des éléments qui n'ont rien à voir pour faire inutilement monter la tension.

Bref, Milk, le film est orienté vrai - faux reportage, histoire de nous ancrer dans le monde réel. Gus Van Sant a intégré à son film des images d'époques, reportages et interview télé, et a poussé assez loin le mimétisme des personnages, n'hésitant pas à faire porter une prothèse nasale a Sean Penn. Parlons en un peu, de Sean Penn. On le savait acteur militant, mais cet acteur prouve combien il est génial en cassant son image de mythe du mâle, et en interprétant de manière convaincante un homosexuel un peu efféminé, doublé d'un meneur d'hommes hors pair. Évidemment, il n'a pas volé son (second) Oscar, dans un rôle à l'opposé de celui qui lui avait valu le premier.

Et puis les amateurs de Gus Van Sant retrouveront les qualités de mise en scène du réalisateur, cette fois-ci dans un film moins austère qu'un Elephant. On retrouve néanmoins cette sensibilité à fleur de peau, la même pudeur avec les homosexuels qu'il avait pu avoir avec les adolescents dans Elephant. Il montre des scènes crues mais ne sombre jamais dans le vulgaire, et arrive parfaite à mêler des passages intimistes et des soulèvements épiques. Et puis clairement, on sent le réalisateur engagé dans son propos, ce qui fait bien plaisir par les temps qui courent.

Bref, pas grand chose à ajouter, ah si la musique (signée Danny Elfman, c'est assez étonnant pour être signalé) est à l'unisson de la qualité du film. Allez y , si ce n'est déjà fait.

lundi 2 mars 2009

Gran Torino

Clint Eastwood est un des réalisateurs dont le cinéma m'émeut le plus. Et Gran Torino n'échappe pas à la règle, et est clairement le premier chef d'oeuvre que j'ai pu voir en cette année 2009. Pour, sans doute, son dernier film en tant qu'acteur, Clint Eastwood se met en scène dans un personnage ambigu, à l'image de sa carrière, moitié vétéran ronchon et raciste, moitié grand coeur (de toute façon un homme qui a un labrador ne peut pas être totalement mauvais). Le film joue vraiment sur cette dualité du personnage, à la fois très sûr de lui, et dans le même temps rongé par ses vieux démons. On a aussi le droit, encore une fois, à une belle parabole sur la rédemption, et le dénouement du film tourne dans les têtes plusieurs jours durant.

La réalisation est de facture classique, Eastwood n'a jamais été un innovateur au niveau mise en scène, mais en même temps ce n'est pas ce qu'on lui demande. On a toutefois une photographie très soignée, et un rythme de mise en scène qui réserve quelques beaux passages. Eastwood acteur est assez terrassant, on est sans cesse partagé entre l'envie de lui mettre des baffes, quelques rires quand son personnage, dont le trait est forcé, en fait un peu trop, et évidemment l'empathie qui se fait de plus en plus forte au fur et à mesure que le film avance. On notera également que les seconds rôles s'en sortent aussi très bien, Christopher Carley dans le rôle du prêtre notamment.

Bref, le film est un uppercut, Eastwood ne se réinvente pas, mais fait avec ce film une magnifique synthèse de ses thèmes de prédilection. Et dire que ça a été boudé à Cannes et aux Oscars ...


AC-DC - Paris Bercy - 27/02/09

Tout d'abord la setlist (enfin celle du 25 mais a part un petit changement de la place d'"Anything Goes" un peu plus tôt dans le set, il n'y a pas de différences)

Et que dire de plus. Quasiment deux heures de rock, sans le moindre temps mort. Des tubes enquillés à la pelle. Pour faire le grincheux on regrettera qu'il n'y ait pas eu une ou deux vieilleries qui avaient été ressorties sur la tournée de Stiff Upper Lip, mais bon. C'était la première fois que je voyais le groupe, j'espère que ce n'est pas la dernière. Tout était parfait ou presque, et je me suis délecté de chaque minute de ce concert. J'ai beau chercher, je ne vois pas vraiment d'autre groupe qui synthétise autant le hard rock. Angus, Brian est les autres sont vraiment la quintescence de ce style musical... Et la magie qui arrive a sortir d'une Gibson SG branchée sur un ampli Marshall est tout simplement ahurissante.

On notera également un show d'une extreme qualité : décors soignés, pyrotechnie, caméras et écrans permettant de tout bien voir même du fond de la fosse, et son de bonne qualité. Bref, ce n'était pas donné, mais au vu de la prestation on se dit que ce n'est pas l'arnaque. Et puis le petit frisson quand Angus Young, déchainé au milieu de son solo, s'arrête pour regarder la foule dans les yeux est incomparable.

They shook me all night long ... :)

jeudi 26 février 2009

Magma - 21/02/09 - Joué Les Tours

La tournée pour les 40 ans du groupe Magma passait par l'Espace Malraux de Joué-Les-Tours samedi dernier (très belle salle soit dit en passant). Quelques jours après les dates parisiennes, nous avons eu le droit à quasiment la même setlist, moins la "ballade" de fin jouée à Paris, c'est à dire :

  1. Untitled (nouveau titre)
  2. Felicite Thosz
  3. Emehnteht-Re
  4. De Futura

(que les puristes du Kobaïen me pardonnent, je n'ai pas dû mettre les trémas au bon endroit)

Ça avait beau être l'anniversaire de Vander, qui a reçu pour l'occasion la médaille de la ville de Joué les Tours (ce qui a du le remplir de joie), nous n'avons eu le droit à rien de spécial mis à part un joyeux anniversaire chanté par Stella et la salle en fin de concert.

Nous étions placés près de la scène mais un peu décalés et pas idéalement à savoir que le clavier était dans la ligne de mire entre nous et Vander. Pas idéal pour apprécier le jeu toujours hallucinant du plus célèbre des batteurs français. Et puis, du coup on entendait beaucoup le clavier, et parfois assez peu la guitare de Mc Gaw. A part ça, rien a redire sur le son, il était très honorable.

Le premier titre était correct mais manque du côté aérien qui me plaît chez Magma et est un peu trop martial à mon goût, on sent néanmoins qu'il doit encore être peaufiné... "Felicité Thosz" est vraiment sympathique, avec des parties à tomber, et dans l'ensemble excellent si l'on exclut le dispensable solo de clavier au milieu.

"Emehnteht-Re" pour plat de résistance, avec ses parties vraiment apocalyptiques, et des parties de chant de Vander vraiment hypnotiques ... J'aime moyennement le final que je trouve trop glauque (et un peu long) mais les 55 minutes sont passées comme une lettre à la Poste. Et pour finir un excellent rappel avec le classique, "De Futura" dans une version complètement speedée qui envoyait du bois. Un superbe titre, même sans Jannick Top à la basse, Philippe Bussonnet se débrouille très bien de toute façon.

Au final un excellent concert, et deux heures qui sont passées trop vite. J'irai revoir Magma avec plaisir sur scène.

lundi 23 février 2009

The Curious Case Of Benjamin Button

David Fincher est doué, très doué. On n'a pas attendu la sortie de son dernier, film, The Curious Case of Benjamin Button pour s'en rendre compte. Encore une fois, le réalisateur des cultissimes Seven et Fight Club nous offre un film très beau, très bien réalisé, avec quelques plans et images à couper le souffle, à la mesure du talent du bonhomme...

Et puis... Et puis c'est à peu près tout en fait, je me suis pas mal ennuyé pendant les 2h35 de la projection. Je m'attendais à trouver ça un peu mièvre, scénariste de Forrest Gump oblige, j'ai juste trouvé ça plat, sans vraiment de saveur, le film n'a n'a clairement pas réussi à me toucher. En partant d'une idée originale, avec des bons acteurs, un tour de force technique pour que l'idée de départ soit crédible à l'écran, le soufflé retombe assez vite. On suit les personnages sans réelle implication pendant toute la durée du film, qui du coup parait vraiment long. Paradoxalement l'idée (assez intéressante) de départ, n'a pas été assez creusée, et n'est prétexte qu'à quelques banalités distillés ici ou là sur le sens de la vie qui passe, la mort ou le fait que tout ne dure qu'un temps, philosophie de comptoir qui atteint son paroxysme avec horrible passage qu'on croirait tiré d'Amélie Poulain sur le destin et le hasard. D'ailleurs le film se rapproche d'Amélie Poulain ou de Forrest Gump (en moins larmoyant tout de même, et heureusement) dans cette construction d'un monde idéalisé, presque comme une image d'Epinal.

Au final dans le style "histoire extraordinaire" je trouve un Big Fish de Burton bien plus réussi, car bien plus poétique. Et puis c'est énervant de voir un réalisateur talentueux comme David Fincher gâcher son talent à courir, sans y arriver d'ailleurs, après les Oscars avec ce film trop consensuel. Après la claque de Zodiac, on était en droit d'attendre mieux.

samedi 21 février 2009

The Wrestler

J'étais faché avec Aronofsky. J'avais bien aimé Requiem For a Dream la première fois que je l'ai vu, mais un récent re-visionnage m'avait ouvert les yeux sur les défauts de ce film. Et que dire de The Fountain, trop prétentieux à mon goût, que j'avais tout bonnement détesté. Et puis là, attiré par le buzz autour du retour de Mickey Rourke, déjà brillant dans Sin City, et par la bande annonce, je me suis laisser tenter par The Wrestler. Bien m'en a pris car le film est excellent, Aronofsky a trouvé dans sa mise en scène une sobriété toute nouvelle qui met en valeur son talent. L'image granuleuse, la caméra au poing, donnent à ce film un petit côté reportage qui convient tout à fait au sujet. On suit donc le baroud d'honneur d'une ex-star du catch, un has-been confronté à la dualité entre sa vie sur le ring (où il est encore respecté par ses pairs, malgré une carrière très en déclin) et sa vie réelle, entre job à mi-temps au supermarché et mobil-home.

Il est difficile de ne pas être ému par Mickey Rourke, qui au vu des parallèles entre sa vie et celle du personnage qu'il incarne, est évidemment parfait pour le rôle. Je ne sais pas si on peut parler de performance d'acteur pour le coup, mais il est tout à fait touchant dans le rôle : "old piece of meat" comme il le dit lui même entre deux personnages féminins, une strip-teaseuse (elle aussi en fin de parcours) qui, pour faire un usage similaire de son corps pour créer de l'illusion, le comprend, et sa fille qui rejette en bloc tout ce qu'il représente.

La réalisation est excellente, arrivant à nous faire entrer dans l'intimité du catch, à nous montrer tous les petits trucs de ce sport-spectacle, tout en ne négligeant pas l'aspect (très) physique et violent des combats, même s'ils sont truqués et arrangés. Il est assez fascinant de voir l'envers du décor, avec les catcheurs faisant preuve d'une solidarité hors du ring proportionelle à la brutalité sur le ring. Niveau musique, on a bien entendu le droit à une bande-son style catch ne négligeant pas les standards du big rock US et du hard rock (l'ex Guns'n'Roses Slash ayant même été mis à contribution sur quelques titres).

A l'image de la chanson du générique de fin, interprétée par Springsteen, The Wrestler laisse un sentiment mélancolique dans la gorge, mais aussi l'image d'un film brillant, sans doute le meilleur (je n'ai pas vu Pi) de ce réalisateur à ce jour.

vendredi 13 février 2009

Slumdog Millionaire

Je n'ai pas lu le roman qui a servi de matériau de base à ce film, mais alléché par les critiques laudatives qu'on m'en avait faites, et par la bonne critique de Seb sur son blog, je me suis laissé tenter par le dernier film de Danny Boyle. Deux heures plus tard, sentiment mitigé. J'ai pu apprécier le talent de mise en scène de Boyle, des acteurs inconnus mais très corrects, et un certain dépaysement dans un pays encore assez peu connu en occident (mais pourtant grand producteur de films).

En contrepartie, je trouve que le scénario du film est un peu cousu de fil blanc, trop manichéen, et à vrai dire un peu trop idéaliste. Ce n'est pas désagréable, c'est juste un peu insipide, plat. D'autre part, le film est un peu trop long, et s'essouffle vraiment pendant la dernière demi-heure, une fois qu'on a compris les mécanismes du récit (comment le héros connaît la réponse à chacune des questions), quel est l'intérêt d'une question de plus ou de moins ? Et puis on n'échappe pas à quelques clichés sur l'Inde, forcément.

Au final, ce n'est clairement pas un "mauvais" film, mais juste un film assez moyen, qu'on se prendra je pense à oublier assez vite une fois sorti du cinéma.

dimanche 8 février 2009

Che 2ème partie : Guerilla

Quelques semaines après, donc seconde partie du film de Soderbergh sur le Che. Et bien tuons le suspense d'entrée, elle ne déçoit pas du tout. Si la première partie s'intéressait plutôt à la légende du Che lors de la révolution cubaine, on peut dire que cette seconde partie a plutôt tendance à s'intéresser à l'homme, lorsque Guevara, une fois la révolution cubaine menée a bien, part en Amérique latine pour exporter ses idéaux. C'est la dernière année de Che Guevara en Bolivie qui est mise en lumière dans cette seconde partie. Un peu de la même manière que dans la première partie, on suit les groupe de guérilleros, entraînes par le Che, dans leur tentative de prise du pouvoir. Sauf que là, tout ne se passe pas comme à Cuba.
Pourquoi ? Le film offre plusieurs pistes : l'action des Américains, bien sur, échaudés par ce qui s'est passé à Cuba, et qui offrent au gouvernement bolivien des moyens importants pour combattre la guérilla. Et puis aussi le fait que la motivation des troupes semble bien moindre que dans l'aventure cubaine, que le "Che", pourtant argentin, passe pour un étranger. Et puis la propagande anti-communiste qui amène les paysans boliviens, pourtant extrêmement pauvres et exploités à le livrer au gouvernement bolivien, qui l'assassinera. Soderbergh ne donne pas une seule réponse mais offre des pistes, ce qui est bien plus malin.


Ce second volet est à la hauteur du premier, peut être un peu au dessus même. le faux-rythme lent de la seconde partie nous met bien dans l'ambiance de ce combat perdu d'avance. Une fois de plus, Benicio del Toro est énorme du début à la fin, il tient sans doute avec ce rôle l'un des tous meilleurs de sa carrière, c'est évident. Soderbergh filme juste, nous fait apprécier l'homme, ses combats, sans parti pris excessif. Bref, un très beau dyptique pour une légende, qui complétera fort bien Carnets de Voyage de Walter Salles.

samedi 7 février 2009

Top Ciné 2008

Avec un peu de retard je poste la liste des film qui ont le plus retenu mon attention l'année dernière. Sans plus de commentaires. A vous de poster les vôtres si vous le souhaitez

  1. Un Conte de Noël
  2. Two Lovers
  3. Waltz With Bachir
  4. There Will Be Blood
  5. No country for old men
  6. Vicky Cristina Barcelona
  7. Gomorra
  8. Wall E
  9. Mesrine (Part 1 and 2)
  10. The Dark Knight

mardi 27 janvier 2009

Top Musical 2008

Allez, c'est sans doute un peu tard, mais je profite de ce début d'année pour faire mon petit top ten de l'année musicale écoulé. Plutôt une bonne année, en espérant que la prochaine sera aussi bonne. Alors dans le désordre, mes dix disques préférés.


Goldfrapp : Seventh Tree
Groupe découvert sur le tard (merci à Seb), mais coup de coeur immédiat. Je complêterai la discographie en 2009, mais la variété ce ce qu'est capable de faire ce duo (folk sur ce disque, trip hop sur le premier, pop-glam-dance sur les autres) m'a conquis illico.


Extreme - Saudades De Rock
2008 a été l'année de retours, en voilà un plutôt réussi. Un très bon disque, avec un lot de pépites ("Confortably Dumb, Ghost). Mon regret 2008 : ne pas avoir été au concert de Paris, j'espère me rattraper en 2009 s'ils repassent.

Guns N' Roses - Chinese Democracy
Ben voilà, maintenant on ne peut plus faire de blagues sur la date de sortie, Chinese Democracy est sorti, et le pire c'est qu'il est bon. Sorte de Use Your Illusion III, varié, efficace, superbement produit, le disque le plus cher de l'histoire du rock a su trouver grâce à mes yeux.
Coldplay - Viva La Vida
Coldplay a su faire avec ce disque ce qu'ils n'avaient pas fait avec le précédent : évoluer. Plutôt positivement vers une pop accessible mais qui contient tout de même quelques beaux morceaux à tiroirs ... Une bien belle réussite pour ce disque (et aussi pour l'EP qui a suivi)

Airbourne - Running Wild
Le disque de l'été. Alors que le dernier AC-DC ne m'a collé qu'une demi-molle , ce Airbourne démarre pied au plancher, accélère, et finit à fond. Rien à jeter sur ces onze titres qui donnent envie de faire la fête. En live, le groupe assure également à fond (vu au Hellfest)

Cynic - Traced In Air
2009, année des retours, et du plus improbable. Le cultissime Cynic, auteur d'un seul disque, a réussi son pari, donner une suite à Focus qui soit digne de cet album mythique qui avait quasiment inventé le death progressif à lui tout seul. C'est chose faite. Traced In Air est court, mais il n'y a absolument rien à jeter dessus.

Opeth - Watershed
J'étais un peu fâché avec Opeth depuis quelques années, Watershed a signé les réconciliations. Le feeling 70's et le coté progressif encore plus présent y sont sans doute pour quelque chose.


Gojira -The Way Of All Flesh
Je pense , avec le recul, qu'il s'agit de mon album préféré de Gojira, non que je n'aime pas les autres, loin de là, mais ce petit dernier a clairement tout d'un grand disque, tous les titres sont excellents, le groupe a encore évolué, le son est encore plus dantesque... J'espère les voir en live en 2009

Marillion - Happiness Is The Road
Un bien beau double album, qui est à 2008 ce que Marbles avait été à 2004. Bien différent toutefois avec un disque plus calme, et un disque plus "énervé" (pour du Marillion, hein), mais toujours ces ambiances, la voix de H, la guitare de Rothery...Bref, Marillion ...

The Mars Volta - The Bedlam In Goliath
On se demande quand TMV s'essoufflera. Quatrième album et quatrième chef d'oeuvre. Plus axé "chansons" que ses prédécesseurs, ce Bedlam In Goliath est encore une fois une oeuvre sonore d'une immense richesse. J'ai eu la chance de voir le groupe à l'Olympia cette année, et j'en garde un excellent souvenir.

lundi 26 janvier 2009

Revolutionary Road

J'ai beau avoir apprécié énormément American Beauty , je n'ai pas vu les films suivants de Sam Mendes, il faudra que je me rattrape, un jour… Bref, ce Revolutionary Road ("magnifiquement" traduit en Les Noces Rebelles par un traducteur peu doué, faisant d'un coup perdre tout le charme du titre), est seulement le second Sam Mendes que j'ai la chance de voir. Il est par ailleurs dommage qu'il ait été un peu vendu comme "les retrouvailles de Leonardo Di Caprio et Kate Winslet, douze ans après Titanic", car le film de Sam Mendes est tout sauf une bluette pour minettes (malheureusement ca n'a pas empêché ma séance d'être dérangée par une bande de pintades derrière moi, preuve que même les cinémas "Art et Essai" de sont pas à l'abri de ce fléau du 21ème siecle).


Revenons en un instant au film, car il le mérite. Tout d'abord, Revolutionary Road est une leçon de mise en scène : de nombreuses scènes mettent en évidence le talent de Sam Mendes pour mettre en image l'histoire – par exemple le trajet de Jack Wheeler entre son domicile et le travail, perdu au milieu des costumes gris, ou la scène de danse exécutée par Kate Winslet dans le night club, sensuelle et envoûtante. Le film est très beau, avec une photo soignée et réussie et une musique de Thomas Newman, qui officiait déjà sur American Beauty, qui colle parfaitement aux images. Thématiquement, le film n'est pas loin d'American Beauty, on retrouve ce sentiment qu'on passe peut être à coté de sa vie, et qu'on a pas ou ne souhaite pas forcément trouver le courage de s'arracher au quotidien.


Et puis il y a les acteurs, je suis un grand fan de Leonardo Di Caprio, et je suis bien content pour lui qu'il ait pu faire autre chose dans sa carrière que bellâtre pour minettes, quel gâchis cela aurait été au vu du talent du bonhomme… Kate Winslet est peut être encore plus impressionnante, complètement habitée par son personnage de provinciale frustrée, elle a le droit à bon nombre de moments de bravoure dans le film sachant être à la fois horripilante et poignante. Les seconds rôles sont campés par des acteurs un peu moins médiatiques, mais néanmoins excellents.

En voyant ce film on peu penser à Far From Heaven de Todd Haynes, dont il n'est pas si éloigné ou bien au second segment de The Hours de Stephen Daldry. En tout cas, Revolutionary Road est un excellent film, mélancolique et poignant, l'année démarre bien !

lundi 12 janvier 2009

Che - 1ère partie : L'Argentin

Le film était attendu depuis des semaines, bien précédé par un buzz commencé avec le prix d'interprétation à Cannes pour Benicio Del Toro (mérité). Voici donc la première partie de la saga de plus de quatre heures sur l'un des mythes de la seconde partie du vingtième siècle, filmé par le génie Soderbergh, en mode "sérieux" cette fois-ci.

Il est assez difficile de donner un avis en n'ayant vu que la première partie, mais pour ma part j'ai été assez satisfait. Je regretterai juste le fait qu'on a l'impression en regardant le film que le Che n'avait aucun défaut, que le personnage est peut être un peu trop celui de la légende et pas l'homme proprement dit, mais peut être que la seconde partie nuancera l'éloge. A part ça, techniquement c'est au top, le film est mis en scène de fort belle manière (magnifiques allers-retours entre la visite du Che à New York et les scènes de guérilla, scène d'apparition de Fidel Castro qui est un modèle de mise en scène), très bien filmé (la nouvelle caméra RED qu'utilise Soderbergh fait des merveilles), avec une bonne gestion du rythme qui fait qu'on ne s'ennuie pas du tout, et un petit souffle épique qui se lève vers la fin du film, juste ce qu'il faut pour donner le pincement révolutionnaire au cœur.


Outre le prix à Del Toro, on peut aussi remarquer la formidable interprétation de Fidel Castro par Demian Bichir : tout y est : ressemblance physique, voix, intonation. Lui aussi mérite un prix.

Allez, je n'en dis pas plus, et garde mon avis final pour dans trois semaines…