lundi 26 novembre 2007

Coupe de France : USSA Vertou – FC NANTES (0-2) le 24/11/07

Je ne vais pas m'attarder sur ce match, je mets juste un petit billet car j'étais bel et bien présent au stade, mais j'aurais sans doute mieux fait d'être ailleurs. Soyons clair, le FCNA n'a pas joué (n'a peut être pas voulu jouer) à son niveau, Vertou a bien joué le coup et aurait sans doute mérité un peu mieux, mais surtout le spectacle n'a jamais été au rendez-vous (nonchalance de certains joueurs, passez approximatives, nombreuses fautes de part et d'autres, arbitrage très moyen). Au final, un match aussi froid que la météo du soir, glaciale, et rien à retenir de la soirée au niveau du jeu. Espérons que le parcours en Coupe de France des Nantais leur permettre de jouer de plus beaux matches que celui-ci.

dimanche 25 novembre 2007

Nantes Whisky Club : soirée du 22/11/07

Pour cette seconde soirée de l'année, l'île d'Arran était à l'honneur. La distillerie, très récente (1995), s'est fait une spécialité de l'affinage des whiskies dans des fûts divers et variés. C'est trois de ces affinages auxquels nous avons eu le droit. Cerise sur le gâteau, ces whiskies étaient embouteillés à la force du fut, soit des degrés oscillant entre 56° et 59°.



ARRAN 1er cru Sauternes 56,2%





Une belle couleur or pour cette première finition dans des fûts du plus célèbres des vins liquoreux français. Le nez est léger, suave et équilibré. On y sent des céréales, des raisins secs, mais aussi le caractère vineux, très légèrement cependant. Degré oblige, ce whisky se révèle agressif en bouche, et assez complexe. On retrouve un côté sucré, mais également le bois du fut en finale. Des difficultés, par contre, à sentir vraiment le "travail" du fût de sauternes. Au final, un whisky plus intéressant au nez qu'en bouche.



ARRAN Montepulciano d'Abruzzo 56,7%




Cette seconde version dégustée a été vieillie dans un fût de vin italien des Abruzzes, qui lui a donné cette belle couleur ambrée. Le nez m'a un peu déçu, simple et peu défini, on percevait quelques notes de céréales, et de vin, mais rien de très transcendant. La bouche, tout en restant elle aussi peu définie, était plus intéressante. On sentait un bon équilibre entre les épices, le tanin du vin, et les céréales. Bien plus intéressant en bouche qu'au nez, celui-ci.



ARRAN Lepanto Pedro Ximenez 59,4%




Le fût ayant servi à cet affinage avait contenu du Brandy après avoir contenu du vin de Jerez Pedro Ximenez. Le nez est encore une fois léger et peu défini, on sent quelques notes végétales et de fruits frais. La bouche est bien heureusement plus intéressante. Complexe et épicée, d'une texture sirupeuse, elle a d'assez fortes notes de fruits secs et s'ouvre sur une finale ronde et persistante, très agréable. Selon moi le meilleur de la soirée.



Au final, même si aucun des whiskies dégustés n'était décevant, j'ai eu un peu de mal à y trouver mon compte, les whiskies manquant selon moi un tantinet de "caractère". Cela dit, c'était extrêmement intéressant de comparer plusieurs "finish" de cette façon. Merci au club pour les dégustations et à la prochaine soirée !

lundi 19 novembre 2007

Eastern Promises / Auf Der Anderen Seite

Une petite note pour rattraper un peu l'actu ciné de ces dernières semaines.


Tout d'abord Eastern Promises le dernier film de David Cronenberg. Je ne suis pas un spécialiste du Canadien, je ne l'ai découvert qu'avec ExistenZ, mais depuis je guette chacun de ses films avec impatience. A History Of Violence était déjà un excellent film, Eastern Promises est dans la lignée de celui-ci. Cronenberg filme une histoire poignante dans un Londres quasi-abstrait, le tout avec un trio d'acteurs de haute volée. Pour la seconde fois, Viggo Mortensen est magistral, et est formidablement secondé par Naomi Watts (que l'on voit bien trop peu au cinéma), et par un Vincent Cassel, acteur que je n'aime pas vraiment, mais qui a su me convaincre dans ce film.

Le film est encore une fois l'occasion d'une réflexion sur le corps humain et sur la chair, à travers les tatouages, les mutilations, et une scène de bagarre qui est sans doute ce qui s'est fait de mieux dans le genre depuis longtemps. Peu de réalisateurs savent filmer le corps et la chair comme Cronenberg, et il nous le prouve avec brio. Un des grands points forts du film est aussi sa concision, en 1h40, tout est dit, pas besoin de broder. Ajoutez à ça une B.O. d'Howard Shore de qualité, à mettre au crédit des nombreux points forts de ce film. Bref, encore une grosse réussite pour le trublion canadien. Pour une critique sans doute de meilleure qualité que la mienne, je vous encourage à aller lire cette note sur le blog de Seb



Et puis, Auf Der Anderen Seite (De l'Autre Côté) du réalisateur allemand d'origine turque Fatih Akin, primé du prix du Scénario au dernier festival de Cannes. Je ne connais pas ses autres films, mais celui ci est remarquable, et je dois dire que si j'avais pu participer au vote du jury au festival de Cannes, ma voix serait sans doute allée à ce film plutôt qu'à 4 mois, 3 semaines et 2 jours (bien que la comparaison soit inutile tant les films sont différents). Fatih Akin signe un film choral, qui s'appuie bien évidemment sur un scénario solide, complexe mais pas cousu de fil blanc comme on peut parfois le reprocher à ce genre de films (qui a dit Collision ? :) ). L'histoire implique des relations entre plusieurs personnages, dans deux pays intimement liés, l'Allemagne et la Turquie, et mêle histoire de familles, histoire sentimentales et engagement politique.
On arrive vraiment à sympathiser avec les personnages du film, qui finit par être tout à fait poignant, en plus de faire réfléchir sur les relations que l'Europe entretient avec la Turquie. La réalisation du film est un des points forts, notamment grâce aux nombreux parallélismes entre les histoires, et aux croisements entre les personnages, soulignés par la mise en scène. Les acteur également sont de qualité, que ce soit du point de vue des acteurs allemands, ou des acteurs d'origine turque, avec une préférence pour ma part pour le duo Patrycia Ziolkowska / Nurgul Yesilcay, sans oublier la prestation sans faille de Hanna Schygulla, actrice "culte" de Fassbinder. Si vous avez aimé les films d'Inaritu, par exemple, il faut absolument voir De l'Autre Côté, sorte de pendant européen aux films du réalisateur mexicain. Un must-see.