Caméra d'or du dernier festival de Cannes, Hunger de Steve Mc Queen, aborde le sujet brûlant de la guerre civile en Irlande du Nord, mais à la différence du film de Ken Loach Le Vent Se Lève, du côté des combattants de l'IRA prisonniers, et de leur lutte pour une chose : le statut de prisonnier politique, que le gouvernement anglais, par la voix de Margaret Tatcher, leur refusait, les considérants de fait comme des criminels de droits commun. On suit donc leur lutte, tout d'abord par leur grève de l'hygiène et leur refus de porter l'uniforme de prisonnier, puis, la lutte s'intensifiant, on suit la grève de la faim du plus célèbre prisonnier politique Bobby Sands.
C'est un peu cliché de parler de Hunger comme un "film choc", mais c'est pourtant la réalité. La mise en scène est très réaliste et nous plonge tellement dans l'insalubrité de la prison qu'on a parfois l'impression d'en sentir les odeurs. On filme souvent au plus près des personnages, et évidemment vu le sujet, il est inutile de préciser que Hunger est un film dur, très dur ... Ceux que les scènes de torture du film de Ken Loach ont choqué peuvent d'ores et déjà passer leur chemin. En même temps, sans aucun souffle épique, le film nous fait prendre conscience de la détermination de quelques homme qui ont été près a payer de leur vie, dans d'atroces souffrances, le combat pour défendre quelques droits humains basiques. Pour une première réalisation, Steve Mc Queen fait déjà preuve d'une belle maturité, et sa façon par exemple, de nous introduire peu a peu dans la prison, via un surveillant de prison, puis via un prisonnier "lambda" pour arriver peu à peu à Bobby Sands, est remarquable.
Le film est quasi-religieux par moments, évidemment. On remarquera par exemple une très longue scène (plan séquence de 22 minutes), sorte de confession, où Bobby Sands expose sa motivation et ses convictions à un prêtre, et également la longue agonie consécutive à la grève de la faim, très violente, où les blessures de Bobby Sands font écho aux stigmates du Christ.
Hunger est un film violent, sur un sujet pas facile, à l'opposé du divertissement, sa violence en fera un film que peu pourront sans doute supporter, mais c'est néanmoins un très bon film.
C'est un peu cliché de parler de Hunger comme un "film choc", mais c'est pourtant la réalité. La mise en scène est très réaliste et nous plonge tellement dans l'insalubrité de la prison qu'on a parfois l'impression d'en sentir les odeurs. On filme souvent au plus près des personnages, et évidemment vu le sujet, il est inutile de préciser que Hunger est un film dur, très dur ... Ceux que les scènes de torture du film de Ken Loach ont choqué peuvent d'ores et déjà passer leur chemin. En même temps, sans aucun souffle épique, le film nous fait prendre conscience de la détermination de quelques homme qui ont été près a payer de leur vie, dans d'atroces souffrances, le combat pour défendre quelques droits humains basiques. Pour une première réalisation, Steve Mc Queen fait déjà preuve d'une belle maturité, et sa façon par exemple, de nous introduire peu a peu dans la prison, via un surveillant de prison, puis via un prisonnier "lambda" pour arriver peu à peu à Bobby Sands, est remarquable.
Le film est quasi-religieux par moments, évidemment. On remarquera par exemple une très longue scène (plan séquence de 22 minutes), sorte de confession, où Bobby Sands expose sa motivation et ses convictions à un prêtre, et également la longue agonie consécutive à la grève de la faim, très violente, où les blessures de Bobby Sands font écho aux stigmates du Christ.
Hunger est un film violent, sur un sujet pas facile, à l'opposé du divertissement, sa violence en fera un film que peu pourront sans doute supporter, mais c'est néanmoins un très bon film.
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