J'ai mis le temps, mais j'ai enfin trouvé le moyen d'aller voir Valse avec Bachir, d'Ari Folman, un des gros buzz du dernier festival de Cannes (dont il était toutefois reparti bredouille). Le film est intéressant à plus d'un titre. Pour la forme tout d'abord, c'est sans doute un des seuls "documentaires d'animation" où le réalisateur mêle à une bande son réelle (les témoignages des soldats israéliens impliqués dans la guerre au Liban) des images d'animation, qu'elle soit 3D ou 2D. Le résultat est très réussi, même si on a pas une qualité exceptionnelle au niveau de l'animation, le but recherché n'est pas là. Par ailleurs, la musique est tout à fait bien choisie et rythme avec qualité les temps forts du film (comme par exemple cette belle utilisation de "Enola Gay" d'OMD).
Outre ces qualités purement formelles, Valse avec Bachir nous éclaire sur un des évènements les plus horribles de l'histoire mouvementée du Liban : les massacres des camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila, en représailles de l'assassinat de Bachir Gemayel, avec la complicité plus ou moins implicite de l'armée israélienne. Le réalisateur, qui était mobilisé au moment des faits, se sert de son film comme d'une sorte de psychanalyse, et va rencontrer différents témoins afin de se remémorer sa réelle implication dans ces évènements. C'est l'occasion d'avoir des témoignages poignants de soldats israéliens, de journalistes, détaillant peu à peu la chronologie de la guerre libanaise en général puis du massacre en particulier. On sombre petit à petit de l'insouciance des soldats mobilisés, partant la fleur au fusil ou presque, à l'horreur de la découverte des résultats du "nettoyage" des camps de réfugiés, la dernière scène nous ramenant brutalement à la réalité de la manière la plus efficace qui soit. La trame narrative est tout à fait efficace, et tout comme le réalisateur, dont la mémoire fait défaut, le spectateur redécouvre cette réalité par bribes.
En résumé, tant pour la forme originale que pour le fond , Valse avec Bachir est clairement un film à ne pas manquer pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire récente du proche-orient, qui, au vu des dernières actualités, est souvent proche de bégayer.
Outre ces qualités purement formelles, Valse avec Bachir nous éclaire sur un des évènements les plus horribles de l'histoire mouvementée du Liban : les massacres des camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila, en représailles de l'assassinat de Bachir Gemayel, avec la complicité plus ou moins implicite de l'armée israélienne. Le réalisateur, qui était mobilisé au moment des faits, se sert de son film comme d'une sorte de psychanalyse, et va rencontrer différents témoins afin de se remémorer sa réelle implication dans ces évènements. C'est l'occasion d'avoir des témoignages poignants de soldats israéliens, de journalistes, détaillant peu à peu la chronologie de la guerre libanaise en général puis du massacre en particulier. On sombre petit à petit de l'insouciance des soldats mobilisés, partant la fleur au fusil ou presque, à l'horreur de la découverte des résultats du "nettoyage" des camps de réfugiés, la dernière scène nous ramenant brutalement à la réalité de la manière la plus efficace qui soit. La trame narrative est tout à fait efficace, et tout comme le réalisateur, dont la mémoire fait défaut, le spectateur redécouvre cette réalité par bribes.
En résumé, tant pour la forme originale que pour le fond , Valse avec Bachir est clairement un film à ne pas manquer pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire récente du proche-orient, qui, au vu des dernières actualités, est souvent proche de bégayer.
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