lundi 23 février 2009

The Curious Case Of Benjamin Button

David Fincher est doué, très doué. On n'a pas attendu la sortie de son dernier, film, The Curious Case of Benjamin Button pour s'en rendre compte. Encore une fois, le réalisateur des cultissimes Seven et Fight Club nous offre un film très beau, très bien réalisé, avec quelques plans et images à couper le souffle, à la mesure du talent du bonhomme...

Et puis... Et puis c'est à peu près tout en fait, je me suis pas mal ennuyé pendant les 2h35 de la projection. Je m'attendais à trouver ça un peu mièvre, scénariste de Forrest Gump oblige, j'ai juste trouvé ça plat, sans vraiment de saveur, le film n'a n'a clairement pas réussi à me toucher. En partant d'une idée originale, avec des bons acteurs, un tour de force technique pour que l'idée de départ soit crédible à l'écran, le soufflé retombe assez vite. On suit les personnages sans réelle implication pendant toute la durée du film, qui du coup parait vraiment long. Paradoxalement l'idée (assez intéressante) de départ, n'a pas été assez creusée, et n'est prétexte qu'à quelques banalités distillés ici ou là sur le sens de la vie qui passe, la mort ou le fait que tout ne dure qu'un temps, philosophie de comptoir qui atteint son paroxysme avec horrible passage qu'on croirait tiré d'Amélie Poulain sur le destin et le hasard. D'ailleurs le film se rapproche d'Amélie Poulain ou de Forrest Gump (en moins larmoyant tout de même, et heureusement) dans cette construction d'un monde idéalisé, presque comme une image d'Epinal.

Au final dans le style "histoire extraordinaire" je trouve un Big Fish de Burton bien plus réussi, car bien plus poétique. Et puis c'est énervant de voir un réalisateur talentueux comme David Fincher gâcher son talent à courir, sans y arriver d'ailleurs, après les Oscars avec ce film trop consensuel. Après la claque de Zodiac, on était en droit d'attendre mieux.

1 commentaire:

Seb a dit…

Hoho ! tu es encore plus déçu que moi je pense, et pourtant je n'ai pas été tendre. Bref on est 100% en ligne...

On ne peut pas nier que les Oscars ont été lucides et tout Oscar autre que technique aurait été du foutage éhonté.

Tu ne dois pas être 100% ravi non plus de la raffle du concurrent, à savoir Slumdog Millionaire. En tant que gros fan de Danny Boyle, et très agréablement surpris par son dernier film, franchement je jubile du hold-up opéré par ce film, réalisé en dehors de tout financement de majors, en Inde, sans aucune star occidentale.

Il y a parfois une justice... et Danny Boyle va désormais pouvoir faire ce qu'il a envie, sans contraintes. Il va crouler sous les scénarios, il n'aura qu'à se baisser pour prendre le meilleur.

Cela peut être piège aussi (bien des cinéastes ont produit leurs meilleurs films dans l'adversité, le système D et la créativité compensant les faibles moyens financiers), mais je lui fais confiance... il saura encore surprendre à s'attaquant encore à du nouveau, là où on ne l'attend pas forcément.