lundi 21 juillet 2008

Valse avec Bachir

J'ai mis le temps, mais j'ai enfin trouvé le moyen d'aller voir Valse avec Bachir, d'Ari Folman, un des gros buzz du dernier festival de Cannes (dont il était toutefois reparti bredouille). Le film est intéressant à plus d'un titre. Pour la forme tout d'abord, c'est sans doute un des seuls "documentaires d'animation" où le réalisateur mêle à une bande son réelle (les témoignages des soldats israéliens impliqués dans la guerre au Liban) des images d'animation, qu'elle soit 3D ou 2D. Le résultat est très réussi, même si on a pas une qualité exceptionnelle au niveau de l'animation, le but recherché n'est pas là. Par ailleurs, la musique est tout à fait bien choisie et rythme avec qualité les temps forts du film (comme par exemple cette belle utilisation de "Enola Gay" d'OMD).

Outre ces qualités purement formelles, Valse avec Bachir nous éclaire sur un des évènements les plus horribles de l'histoire mouvementée du Liban : les massacres des camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila, en représailles de l'assassinat de Bachir Gemayel, avec la complicité plus ou moins implicite de l'armée israélienne. Le réalisateur, qui était mobilisé au moment des faits, se sert de son film comme d'une sorte de psychanalyse, et va rencontrer différents témoins afin de se remémorer sa réelle implication dans ces évènements. C'est l'occasion d'avoir des témoignages poignants de soldats israéliens, de journalistes, détaillant peu à peu la chronologie de la guerre libanaise en général puis du massacre en particulier. On sombre petit à petit de l'insouciance des soldats mobilisés, partant la fleur au fusil ou presque, à l'horreur de la découverte des résultats du "nettoyage" des camps de réfugiés, la dernière scène nous ramenant brutalement à la réalité de la manière la plus efficace qui soit. La trame narrative est tout à fait efficace, et tout comme le réalisateur, dont la mémoire fait défaut, le spectateur redécouvre cette réalité par bribes.

En résumé, tant pour la forme originale que pour le fond , Valse avec Bachir est clairement un film à ne pas manquer pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire récente du proche-orient, qui, au vu des dernières actualités, est souvent proche de bégayer.

lundi 7 juillet 2008

Magma - Festival Les Soleils Bleus - St Herblain - Le 4/07/08

Je n'avais jamais vu, jusqu'à vendredi soir dernier, la légende du Zheul Magma sur scène. De ce qu'on m'en avait dit auparavant, c'était à voir, et le concert donné dans le cadre du festival "Les Soleils Bleus" de St Herblain à quelques minutes seulement de chez moi, était l'occasion de rattraper cette lacune. D'autant qu'en plus de Magma, le groupe, on pouvait apprécier la présence de leur invité "cerise sur le gâteau" (le concept de ce festival, pour sa dixième édition, était que chaque groupe avait le droit à un invité). L'invité de Magma n'était autre que l'excellent bassiste français Jannick Top, membre historique de la formation.

A groupe exceptionnel conditions exceptionnelles. A commencer par les conditions météo, le temps qui s'était maintenu toute la soirée se mit à devenir menaçant à l'approche du concert, et l'averse commença dès les premières notes jouées... Ceci donna au concert un côté un peu surréaliste, et hormis le fait d'être peu a peu trempé. Le groupe commença par un premier morceau d'une heure "Ëmëhntëht-Rê", morceau conceptuel sur l'Egypte, composé de multiples parties, et où comme à l'habitude dans Magma, les voix masculines et féminines se répondent, le tout soutenu par la guitare, la basse, le clavier, le vibraphone et bien sûr le jeu de batterie dantesque de Christian Vander pour un résultat assez hypnotisant. Car c'est bel est bien le mot, la musique de Magma sur scène est une invitation au voyage psychédélique, le tout sans substances prohibées, pas besoin. On ne voit pas du tout le temps passer, même quand le titre dure près d'une heure. La qualité des musiciens est telle qu'on se laisse bercer et envoûter sans le moindre souci... On passe de passages planants ou jazzy à des passages violents que ne renierait pas un groupe de métal.

Après ce morceau d'une heure, durant lequel les roadies se sont activés pour protéger la scène de la pluie, qui s'arrêtera à la fin de titre, le groupe revint sur scène avec son invité, Jannick Top, donc, pour le titre "De Futura". Petit bémol pour ce titre, l'arrivée d'une seconde basse sur scène rendit le son vraiment médiocre, trop fort et trop chargé en fréquences basses. Malgré ce petit problème, le morceau fut toutefois très agréable, même si un peu moins propice au voyage que le précédent.

On ressort de ce concert un peu secoué, avec l'envie de revoir le groupe dans une salle, et pour un concert un peu plus long. Pour une découverte ce fût néanmoins parfait. A quand le prochain concert ?

Hellfest 2008

Cette année comme depuis trois ans, j'ai eu le plaisir de participer au plus gros festival de musiques extrêmes français, le Hellfest, qui par chance se trouve tout près de chez moi. Trois jours d'excellents concerts, avec cette année pour la première fois depuis que le festival existe, une organisation sans défaut majeur. Vous pourrez lire en suivant ce lien un live report sur le webzine Eklektik Rock auquel j'ai participé. Bonne lecture !

jeudi 3 juillet 2008

Iron Maiden - Somewhere Back In Time - POPB - Le 01/07/08

Cette tournée d'Iron Maiden, bien nommée Somewhere Back In Time, donnait l'occasion aux groupes de revisiter quelques classiques de ses trois albums cultes des années 80 : Powerslave, Somewhere in Time, et Seventh Son Of A Seventh Son. Je passerai rapidement sur les deux premières parties. Lauren Harris c'était très ennuyeux, Avenged Sevenfold un peu moins, même si j'avais préféré leur prestation il y a deux ans avant Guns'N'Roses. De toute façon on ne va pas à un concert de Maiden pour les premières parties, qui ont en outre bénéficié d'un son pas terrible du tout.

Le son s'améliorera évidemment pour Maiden. Le groupe est encore au top de sa forme malgré les années (Bruce Dickinson a 50 ans cette année mais saute encore comme un cabri). La scène était ornée d'un superbe décor aux ambiances égyptiennes et complétée par plusieurs beaux backdrops, marque de fabrique du groupe. On pourra évidemment chipoter un peu sur la setlist, qui gardait encore une part importante de classiques immanquables du groupe, et qui auraient pu être remplacés par une ou deux pépites extraites des trois albums sur lesquels se centrait la tournée ("Infinite Dreams" ou "Stranger In A Strange Land" par exemple).

Ceci dit, il y a plusieurs raisons d'être très satisfait... Tout d'abord parce que voir en live des brûlots comme "Powerslave" (avec le masque du Live After Death) ou le formidable et progressif "Rime of the Ancient Mariner" - pas joué depuis très longtemps - est une grande satisfaction. Ensuite parce que c'est sans doute le show de Maiden le plus impressionnant que j'ai vu au niveau de la mise en scène, avec de la pyrotechnie à foison et de surcroît fort bien intégrée au show (exemple le rideau de flammes "traversé" par Bruce avant "Powerslave"). Et puis enfin parce que Maiden reste Maiden, les années passent mais ne semblent pas avoir de prise sur eux le groupe a toujours autant la pêche sur scène et est toujours une valeur sure et un grand nom du heavy-metal tout simplement, sans doute le plus grand. Bruce nous a promis qu'ils reviendraient l'an prochain avec "un nouvel album" : il ne sont donc pas prêts de s'arrêter.

Setlist
  • Intro. Churchill's Speech
  • "Aces High"
  • "2 Minutes to Midnight"
  • "Revelations"
  • "The Trooper"
  • "Wasted Years"
  • "The Number of The Beast"
  • "Can I Play with Madness"
  • "Rime of the Ancient Mariner"
  • "Powerslave"
  • "Heaven Can Wait"
  • "Run to the Hills"
  • "Fear of The Dark"
  • "Iron Maiden"
  • "Moonchild"
  • "The Clairvoyant"
  • "Hallowed Be Thy Name"

mercredi 2 juillet 2008

Régis Mailhot - La compagnie du café théâtre - Le 27/06/08

Juste une petite note en vitesse. Ce n'est pas trop dans mes habitudes d'aller voir des spectacles comiques mais l'occasion m'a été donnée par une soirée organisée par mon travail d'aller voir le spectacle de Régis Mailhot, chroniqueur, entre autres sur France Inter dans la toute petite salle de la compagnie du café théâtre de Nantes. Je n'étais pas fan du bonhomme lorsqu'il intervenait sur France Inter, trouvant ses chroniques convenues et souvent pas très drôles (au contraire d'un Didier Porte, issu de la même "école" du fou du roi). En "live" ça passe un peu mieux, les mimiques du comiques et sa bonne bouille faisant un peu oublier son humour un peu poussif. On arrive même à sourire, voire à rire, par moments, ce qui me fait penser que si j'allais voir un comique que j'aime à la base, ça pourrait être pas mal du tout ...

A très vite,