mercredi 12 août 2009

The Reader

J'aime bien The Hours et Kate Winslet, et c'est sans doute ce qui m'a fait aller voir The Reader. J'étais tout de même assez sceptique sur le fait de tourner en anglais une histoire tellement liée à l'Allemagne (d'autant que pour ajouter au réalisme les personnages lisent des livres en anglais dans le film, bref, ça a été soigné, ça se voit). La première partie du film est du niveau de l'adaptation d'un roman Harlequin : "la femme expérimentée initie le jeune homme à l'amour", avec tous les clichés que ça comporte, et force violons lourdingues. Ca s'améliore un peu dans la seconde partie lorsqu'on se met à tourner autour du thème de la culpabilité des anciens nazis, mais à peine. Sur le sujet, on a fait beaucoup mieux (lire La mort est mon métier de Robert Merle par exemple), et on fera sans doute mieux... J'hésite à révéler le "climax" du film, mais il est révélé au spectateur avec une lourdeur remarquable et force flash-back au cas où celui-ci n'aurait pas compris. Bref, on voit tout venir avec un quart d'heure d'avance, ce qui fait qu'on s'ennuie ferme.

A part ça, la mise en scène est plan-plan, avec des parallèles soulignés d'élève appliqué mais c'est tout (il faudrait que je revoie The Hours pour être sur mais ça ne m'avait pas semblé si lourd). Les acteurs sont très moyens, on se demande ce que Kate Winslet est venue faire dans cette galère, elle était bien meilleure dans le Sam Mendes sorti plus tôt cette année, c'est complètement incompréhensible qu'elle ait eu un Oscar pour ce film. Les scènes où elle est grimée pour paraître plus vieille sont tout bonnement ridicules. Quant à Ralph Fiennes, je n'ai jamais adoré cet acteur, et ce n'est pas ce film qui me le fera aimer. Seul le jeune David Kross s'en sort pas trop mal, et encore.


Pour finir, tout cela est enrobée avec une musique qui fait office de crème pâtissière achevant de rendre l'ensemble beaucoup trop lourd : les violons pile poil au bon moment, pour montrer au spectateur que c'est grave, ou triste, au choix...


Bref, une perte de temps...

mardi 11 août 2009

Rattrapage Bis

Un petit rattrapage des derniers visionnages de cinéma. J'ai la flemme de mettre à jour le blog en ce moment, c'est fou. Du coup rattrapage en quelques lignes, et dans le désordre (je ne pense pas avoir oublié de film), le temps ayant fait son oeuvre, les commentaires vont être succincts.



Looking for Eric : Cantona n'est pas l'acteur du siècle, et la morale de la fin du film est douteuse. Le film oscille un peu trop selon moi entre la comédie et le drame social "à la Loach" (dont je ne suis pas un fan absolu). Ça se regarde, sans plus


Les beaux gosses : Ryad Sattouf a bien réussi à retranscrire au cinéma ce qui faisait tout le charme de ses BD. Il croque l'adolescence avec tendresse et acidité. Difficile de ne pas se reconnaître dans certains passages. Une bonne petite comédie.


Whatever Works : Le retour du grand Woody pour son film annuel. Celui là est très réussi, et très classique (ce que je préfère chez Woody). Il peut faire penser à Mighty Aphrodite, mais beaucoup de thèmes de prédilection du maître new-yorkais sont abordés.

Guerre et Amour : Le cinéma "Les Carmes" faisant une rétrospective Woody Allen pendant l'été, j'ai eu le plaisir de voir sur écran ce film, parodie de film russe, burlesque à souhait et surtout très drôle.


Fais moi plaisir : Une bonne petite découverte que ce réalisateur qui signe une comédie fraîche et amusante, très burlesque également. Ça donne envie de découvrir les autres films d'Emmanuel Mouret. A noter que Jacques Weber est parfait en président de la République.


Bancs Publics (Versailles Rive Gauche) : quasiment un film à sketches, avec la crème des acteurs francophones. Certains passages font mouche et font bien rire(quasiment tout le passage dans le magasin de bricolage), d'autres son plus poétiques, l'impression globale est très positive.


Public Enemies : Le Mann nouveau est arrivé, et il est bon. C'est tout sauf une surprise. Un parti pris réaliste qui choquera ce qui étaient venus voir un blockbuster de gangsters, une mise en scène à tomber, l'utilisation de la HD à merveille, une bande son soignée. Bref tous les éléments qui font de Mann un réalisateur incontournable. Même Marion Cotillard y est supportable, c'est vous dire l'exploit. A revoir vite, très vite.


La-Haut : Encore un très bon film signé Pixar, que je mets dans le haut (ha ha) du panier des productions du studio. Un ton très adulte pour cette histoire pas banale dont le héros est un vieillard (les vendeurs de jouets de chez Disney ont du en avoir des sueurs froides). Comme toujours Pixar parvient à faire un film pour adultes qu'on peut aussi aller voir avec ses enfants (ou pas)