lundi 8 décembre 2008

Two Lovers

A la fin de l'année dernière, We Own The Night de James Gray avait bousculé mon "Top de fin d'année" pour se glisser dans les premières places. Il risque fort d'en être de même avec ce Two Lovers, second film en un an pour le même James Gray. On retrouve avec plaisir Joaquin Phoenix (a priori pour son dernier rôle au cinéma, d'après ses dires, en espérant qu'il reviendra sur sa décision), mais dans un rôle complètement différent du patron de boite de nuit de We Own The Night. Ici il incarne un homme de trente cinq ans, suicidaire et torturé, vivant encore dans le cocon familial et torturé entre deux femmes, une brune choisie par ses parents et issue de son milieu (la communauté juive New-Yorkaise d'origine russe), et sa voisine de palier, plus épicée mais aussi plus instable.

Tout dans la mise en scène de ce film touche au sublime. James Gray est décidément aussi doué pour mettre en scène un mélo (pourtant sur une trame assez "basique") qu'un film policier. Le film est constamment à fleur de peau, transmet l'émotion sans tomber dans la sensiblerie. Le film est référencé (Hitchcock, notamment), mais là encore on ne tombe pas dans l'hommage basique. Les acteurs suivent, bien évidemment, la performance de Joaquin Phoenix est saisissante, et même une actrice comme Gwyneth Paltrow, qui est parfois un peu fadasse, trouve ici un rôle qui la met parfaitement en valeur. A n'en pas douter si James Gray continue à filmer des chefs d'oeuvres à ce rythme , il risque de laisser une vraie trace dans l'histoire du cinéma. C'est assez inexplicable qu'un film comme Two Lovers soit reparti de Cannes sans une récompense, il est vrai cela dit qu'il ne comporte pas de message politique ou social, c'est juste un vrai grand film de cinéma.

Allez, une fois n'est pas coutume je suis en phase avec Télérama, donc un petit lien vers la chronique

1 commentaire:

Seb a dit…

On est bien en phase !!!

Merci pour le lien vers la chronique de Télérama, elle est époustouflante..