mardi 27 janvier 2009

Top Musical 2008

Allez, c'est sans doute un peu tard, mais je profite de ce début d'année pour faire mon petit top ten de l'année musicale écoulé. Plutôt une bonne année, en espérant que la prochaine sera aussi bonne. Alors dans le désordre, mes dix disques préférés.


Goldfrapp : Seventh Tree
Groupe découvert sur le tard (merci à Seb), mais coup de coeur immédiat. Je complêterai la discographie en 2009, mais la variété ce ce qu'est capable de faire ce duo (folk sur ce disque, trip hop sur le premier, pop-glam-dance sur les autres) m'a conquis illico.


Extreme - Saudades De Rock
2008 a été l'année de retours, en voilà un plutôt réussi. Un très bon disque, avec un lot de pépites ("Confortably Dumb, Ghost). Mon regret 2008 : ne pas avoir été au concert de Paris, j'espère me rattraper en 2009 s'ils repassent.

Guns N' Roses - Chinese Democracy
Ben voilà, maintenant on ne peut plus faire de blagues sur la date de sortie, Chinese Democracy est sorti, et le pire c'est qu'il est bon. Sorte de Use Your Illusion III, varié, efficace, superbement produit, le disque le plus cher de l'histoire du rock a su trouver grâce à mes yeux.
Coldplay - Viva La Vida
Coldplay a su faire avec ce disque ce qu'ils n'avaient pas fait avec le précédent : évoluer. Plutôt positivement vers une pop accessible mais qui contient tout de même quelques beaux morceaux à tiroirs ... Une bien belle réussite pour ce disque (et aussi pour l'EP qui a suivi)

Airbourne - Running Wild
Le disque de l'été. Alors que le dernier AC-DC ne m'a collé qu'une demi-molle , ce Airbourne démarre pied au plancher, accélère, et finit à fond. Rien à jeter sur ces onze titres qui donnent envie de faire la fête. En live, le groupe assure également à fond (vu au Hellfest)

Cynic - Traced In Air
2009, année des retours, et du plus improbable. Le cultissime Cynic, auteur d'un seul disque, a réussi son pari, donner une suite à Focus qui soit digne de cet album mythique qui avait quasiment inventé le death progressif à lui tout seul. C'est chose faite. Traced In Air est court, mais il n'y a absolument rien à jeter dessus.

Opeth - Watershed
J'étais un peu fâché avec Opeth depuis quelques années, Watershed a signé les réconciliations. Le feeling 70's et le coté progressif encore plus présent y sont sans doute pour quelque chose.


Gojira -The Way Of All Flesh
Je pense , avec le recul, qu'il s'agit de mon album préféré de Gojira, non que je n'aime pas les autres, loin de là, mais ce petit dernier a clairement tout d'un grand disque, tous les titres sont excellents, le groupe a encore évolué, le son est encore plus dantesque... J'espère les voir en live en 2009

Marillion - Happiness Is The Road
Un bien beau double album, qui est à 2008 ce que Marbles avait été à 2004. Bien différent toutefois avec un disque plus calme, et un disque plus "énervé" (pour du Marillion, hein), mais toujours ces ambiances, la voix de H, la guitare de Rothery...Bref, Marillion ...

The Mars Volta - The Bedlam In Goliath
On se demande quand TMV s'essoufflera. Quatrième album et quatrième chef d'oeuvre. Plus axé "chansons" que ses prédécesseurs, ce Bedlam In Goliath est encore une fois une oeuvre sonore d'une immense richesse. J'ai eu la chance de voir le groupe à l'Olympia cette année, et j'en garde un excellent souvenir.

lundi 26 janvier 2009

Revolutionary Road

J'ai beau avoir apprécié énormément American Beauty , je n'ai pas vu les films suivants de Sam Mendes, il faudra que je me rattrape, un jour… Bref, ce Revolutionary Road ("magnifiquement" traduit en Les Noces Rebelles par un traducteur peu doué, faisant d'un coup perdre tout le charme du titre), est seulement le second Sam Mendes que j'ai la chance de voir. Il est par ailleurs dommage qu'il ait été un peu vendu comme "les retrouvailles de Leonardo Di Caprio et Kate Winslet, douze ans après Titanic", car le film de Sam Mendes est tout sauf une bluette pour minettes (malheureusement ca n'a pas empêché ma séance d'être dérangée par une bande de pintades derrière moi, preuve que même les cinémas "Art et Essai" de sont pas à l'abri de ce fléau du 21ème siecle).


Revenons en un instant au film, car il le mérite. Tout d'abord, Revolutionary Road est une leçon de mise en scène : de nombreuses scènes mettent en évidence le talent de Sam Mendes pour mettre en image l'histoire – par exemple le trajet de Jack Wheeler entre son domicile et le travail, perdu au milieu des costumes gris, ou la scène de danse exécutée par Kate Winslet dans le night club, sensuelle et envoûtante. Le film est très beau, avec une photo soignée et réussie et une musique de Thomas Newman, qui officiait déjà sur American Beauty, qui colle parfaitement aux images. Thématiquement, le film n'est pas loin d'American Beauty, on retrouve ce sentiment qu'on passe peut être à coté de sa vie, et qu'on a pas ou ne souhaite pas forcément trouver le courage de s'arracher au quotidien.


Et puis il y a les acteurs, je suis un grand fan de Leonardo Di Caprio, et je suis bien content pour lui qu'il ait pu faire autre chose dans sa carrière que bellâtre pour minettes, quel gâchis cela aurait été au vu du talent du bonhomme… Kate Winslet est peut être encore plus impressionnante, complètement habitée par son personnage de provinciale frustrée, elle a le droit à bon nombre de moments de bravoure dans le film sachant être à la fois horripilante et poignante. Les seconds rôles sont campés par des acteurs un peu moins médiatiques, mais néanmoins excellents.

En voyant ce film on peu penser à Far From Heaven de Todd Haynes, dont il n'est pas si éloigné ou bien au second segment de The Hours de Stephen Daldry. En tout cas, Revolutionary Road est un excellent film, mélancolique et poignant, l'année démarre bien !

lundi 12 janvier 2009

Che - 1ère partie : L'Argentin

Le film était attendu depuis des semaines, bien précédé par un buzz commencé avec le prix d'interprétation à Cannes pour Benicio Del Toro (mérité). Voici donc la première partie de la saga de plus de quatre heures sur l'un des mythes de la seconde partie du vingtième siècle, filmé par le génie Soderbergh, en mode "sérieux" cette fois-ci.

Il est assez difficile de donner un avis en n'ayant vu que la première partie, mais pour ma part j'ai été assez satisfait. Je regretterai juste le fait qu'on a l'impression en regardant le film que le Che n'avait aucun défaut, que le personnage est peut être un peu trop celui de la légende et pas l'homme proprement dit, mais peut être que la seconde partie nuancera l'éloge. A part ça, techniquement c'est au top, le film est mis en scène de fort belle manière (magnifiques allers-retours entre la visite du Che à New York et les scènes de guérilla, scène d'apparition de Fidel Castro qui est un modèle de mise en scène), très bien filmé (la nouvelle caméra RED qu'utilise Soderbergh fait des merveilles), avec une bonne gestion du rythme qui fait qu'on ne s'ennuie pas du tout, et un petit souffle épique qui se lève vers la fin du film, juste ce qu'il faut pour donner le pincement révolutionnaire au cœur.


Outre le prix à Del Toro, on peut aussi remarquer la formidable interprétation de Fidel Castro par Demian Bichir : tout y est : ressemblance physique, voix, intonation. Lui aussi mérite un prix.

Allez, je n'en dis pas plus, et garde mon avis final pour dans trois semaines…